L’Église Saint-Michel-des-Lions devient Basilique

C’est un évènement rare que connaît Limoges ce 19 mars avec l’élévation en basilique de l’église Saint-Michel-des-Lions ! Alors qu’il n’existait aucune basilique sur le territoire Limousin, le Pape a accordé ce prestigieux titre par décret du 2 février, près de deux ans après le dépôt de la demande par Monsieur Bozo, Évêque de Limoges.

Il faut dire que cette église renferme les reliques du Saint Patron de Limoges : Saint-Martial, Premier Évêque de la ville, de Saint-Loup et de Sainte-Valérie.

Et la date de cette élévation correspond à la levée de drapeau des ostensions 2023 à Limoges, qui célèbrent justement ses saints.

La 1ère pierre de la nouvelle basilique Saint-Michel-des-Lions qui doit son nom aux lions (probablement des monuments funéraires) qui la gardent, aurait été posée en 1364. De nombreux travaux d’agrandissement au fil des siècles lui ont donné sa forme actuelle et notamment la boule métallique positionnée en haut de son clocher pour éviter qu’elle ne soit à nouveau frappée par la foudre comme en 1810.

A l’intérieur de la basilique de style gothique, on trouve de magnifiques colonnes, des vitraux dont certains datent du XVe siècle, des tableaux, des statues… et bien sûr les châsses dont celle de Saint-Martial, en cuivre doré, reposant sur un retable en calcaire de la fin du XIXe.

Lancement officiel des ostensions limougeaudes avec la présentation du drapeau et sa ascension en haut du clocher.

OSTENSIONS 2016

En 2013, l’UNESCO a inscrit les Ostensions Septennales Limousines au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Cette année, Limoges et 19 autres communes de Haute-Vienne et de départements limitrophes célèbrent leurs 72ème ostensions. Les ostensions sont une tradition religieuse et populaire, profondément ancrée dans l’histoire du Limousin puisque remontant à la fin du Xe siècle.

La légende fixe l’origine de cette fête religieuse à l’an 994, alors que le Limousin, comme une grande partie de l’Aquitaine, se trouvait aux prises avec le mal des ardents, ou ergotisme, épidémie qui se déclenche à la fin des moissons. Cette intoxication est causée par la consommation de pain de seigle contaminé par un champignon parasite, l’ergot de seigle. Des ambassadeurs sont envoyés dans toute l’Aquitaine pour convier les archevêques de Bordeaux et de Bourges, les évêques de Clermont, du Puy, de Saintes, de Périgueux, d’Angoulême et de Poitiers, à se réunir en concile à Limoges. Le 12 novembre 994, après trois jours de prières et de jeûne, le corps de saint Martial, premier des évêques de Limoges et protecteur de la cité, est levé de son tombeau, placé dans une châsse d’or, et porté en procession depuis la basilique du Sauveur (place de la République actuelle) jusqu’au mont Jovis, à l’extérieur des murailles. Cette colline porte ce nom qui signifie Mont de la joie depuis cette époque.

La procession est conduite par tous les prélats, les moines de l’abbaye de Saint-Martial, et Guillaume IV duc d’Aquitaine, suivis de nombreux pèlerins. Une foule immense se presse tout au long du parcours, peu à peu rejointe par des groupes de moines chargés de reliques venues de Figeac, Chambon, Salagnac, et de nombreuses autres paroisses. Arrivées sur la colline dominant la ville, les reliques des saints limousins sont offertes à la vénération de la population en détresse. Cette manifestation de masse est la toute première ostension (une appellation qui trouve son origine dans le verbe latin ostendere, qui signifie montrer, ou exposer, et qu’employa pour la première fois Bernard Itier, moine bibliothécaire de l’abbaye Saint-Martial, en 1211). Le 4 décembre, alors que le corps de saint Martial est ramené jusqu’à son tombeau, l’épidémie a cessé de sévir. Les chroniques de l’époque font état de plus de sept mille guérisons.

Limoges ostensions 2016 maison rue de la boucherie Lire la suite

Saint-Martial et le « miracle des Ardents »

Le 12 novembre 994, alors qu’un terrible fléau (mal des Ardents : ergot de seigle) décime la population de Limoges, Guillaume IV, duc d’Aquitaine, les archevêques de Bordeaux, de Bourges, les évêques de Limoges, Clermont-Ferrand, du Puy, de Périgueux et Angoulême se sont retrouvés autour de la dépouille de Martial, premier évêque de Limoges, et ont imploré le ciel de mettre fin au mal. Saint-Martial entendit la prière de son peuple et des milliers de malades furent guéris ce jour-là.

En octobre 1977, fut inauguré le mémorial de Saint Martial à Montjovis alors que ses reliques sont exposées à l’église Saint-Michel des Lions et que son tombeau est conservé à la crypte Saint-Martial place de la République.

François Desfarges mémorial saint martial limoges Lire la suite